Celle-là j’aurais bien aimé la sortir, malheureusement elle n’est pas de moi mais de Peter Levine.
Peter Levine, c’est l’un de plus éminent spécialiste en trauma au monde. C’est pas « Jo le clodo » pour ceux qui ont la réf’ !
Pour beaucoup (enfin j’espère), cette phrase sera juste une évidence.
Et pourtant, elle symbolise à elle seule tout le chemin qu’il reste encore à parcourir pour changer de posture dans l’accompagnement du vivant.
Car dans la réalité, cette phrase n’est que trop rarement appliquée, et ce par des professionnels de tous bords.
C’est la triste réalité du chien que l’on catapulte au milieu de congénère alors qu’il a été agressé par un autre il y a peu. Vous comprenez, il sera bien obligé de croiser un jour d’autres chiens, alors il faut bien qu’il s’y fasse…
C’est la même triste réalité que celle d’une victime mise face à son agresseur.
On cherche à modifier le comportement à tout prix pour satisfaire un client qui paye une presta. On se fiche bien de l’émotion, des états, de la biologie ou du trauma qui se cache derrière alors que c’est ça qui guide le comportement.
C’est de l’ignorance ou un réel problème d’égo ?
Que la petite mamie de 90 ans n’y connaisse rien, soit.
Mais que des pros réputés, formateurs, fer de lance de la bienveillance et tout ça se mettent délibérément à plonger un chien en immersion ou cherche à créer des traumas d’attachement pour « corriger » (sans coups bien entendu) le comportement du chien, là ça me sidère (pas content )
Parce que la triste réalité c’est que ça fait plus de dégâts qu’autre chose. ça brise progressivement la relation, ça crée un véritable biais de négativité chez le chien et ça nous amène tout droit vers un animal qui perçoit son environnement comme de plus en plus dangereux. Bien joué
Or c’est bien de la confiance en l’autre, de la confiance en soi, que naît la résilience. Pas l’inverse
Donc à un moment donné, va bien falloir sérieusement envisagé de descendre de son piédestal, arrêter de faire les pitres sur les réseaux sociaux et se remettre au boulot !
C’est plus des lacunes à ce niveau-là. C’est comme si toutes les connaissances de 20 dernières années avaient été aspirées par un trou noir !
Et c’est pas les sources qui manquent pourtant.
Alors oui faut parfois aller les chercher dans d’autres langues, mais y’en a de plus en plus en français. Et si vous cherchez des wébinaires scientifiques ultra quali (et abordables), y’a ceux de Conseils Toutous qui sont excellents, et accessoirement y’a ceux qui sont sur notre site web sur lequel on propose pour le moment des intervenants anglophones en version sous-titrée (objectif démocratisation des connaissances).
Alors y’a plus de raisons d’être à la ramasse et de continuer à appliquer des recettes de mémé. Je sais bien qu’on dit que c’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleures confitures mais là ça serait urgent d’oeuvrer réellement pour le bien-être émotionnel et comportemental de nos protégés.
Et pour ça, faut se retrousser les manches et faire les mises à niveau qui s’imposent (j’avais bien une autre formulation à l’esprit mais bon…).
Petite info gratos en passant : aucun individu ne peut être immunisé contre un trauma. Ce qui définit le trauma, c’est le fait que l’individu reste bloqué dans un état de danger malgré la fin du danger. En gros une incapacité à revenir dans un état secure même en dehors de l’événement.
Ce qui ne veut pas dire que l’événement n’est pas un déclencheur, mais bien que le trauma modifie profondément la neuroception de la victime.
On peut être spectateur d’un événement et être trauma tout comme on peut pleinement vivre une agression sans l’être, pour la simple et bonne raison que le fenêtre de tolérance est propre à l’individu, pas à celle du voisin (encore moins celle du bourreau).
Ce qui n’élève en rien au fait que l’événement est une expérience très marquante a prendre en compte. Sujet complexe donc.
Sur ce, bon visionnage de webinaires
et pour des webinaires à petits prix c’est par ici https://www.cynrgie.fr/en-ligne/