Le renforcement positif, conjointement aux apprentissages sans erreurs, s’inscrivent dans une démarche progressiste de l’éducation et de la rééducation canine mettant en avant la valorisation des bons comportements.
Elle s’inscrit en totale opposition avec l’idée de contrôler chaque action du chien, d’entrer dans un quelconque rapport de force, d’inhiber ses comportements ou même sa communication.
En tant qu’être vivant doué de sensibilité, le chien ressent tout comme nous toute une palette d’émotions qui guident ses réactions et ses décisions futures. Ainsi, l’approche bienveillante et respectueuse de l’animal vise à préserver la libre expression de ses émotions (comme manifester sa peur ou son refus) de façon à modifier sa perception des choses en s’engageant dans une démarche d’analyse et de modification comportementale.
Ainsi, elle ne se limite pas à laisser l’animal faire ce qu’il veut quand il le veut, bien au contraire. Lorsqu’un comportement jugé problématique apparaît, ne pas réagir en ignorant son état émotionnel est évidemment la porte ouverte à voir la situation empirer avec le temps.
S’engager dans une démarche d’éducation ou de thérapie comportementale basée sur le renforcement positif implique une profonde remise en question de nos propres schémas de pensées et de nos habitudes. Elle est l’école de la tolérance, du lâcher prise et du non-jugement.
L’éducation positive nous fait sortir du dogme de l’obéissance due à l’humain en préférant amener le chien à adopter des comportements consentis qui nous conviennent mutuellement. Partir du principe qu’un chien « désobéit », prédispose à penser punition. A l’inverse, partir du principe qu’il ne sait pas, ne peut pas faire ou n’est pas à l’aise avec ce qu’on lui demande nous incite à reconsidérer notre enseignement. Elle nous pousse ainsi à accompagner le chien dans ses difficultés.
De ce changement de regard sur la relation homme-chien nait naturellement une relation gagnant-gagnant basée sur la coopération. Porteuse de confiance, elle permet un équilibre entre l’autonomie du chien et une écoute envers son humain tout en garantissant sa libre expression.
Si le chien consent à suivre ce qu’on lui demande, il est malgré tout possible de contrôler son chien dans les situations d’urgence. Grâce à un fort historique de renforcement et l’utilisation du contrôle à bon escient, le chien sait qu’il doit écouter et appliquer ce qu’on lui demande, rendant ses apprentissages fiables et durables.
L’éducation positive se définit comme une approche non-violente et consciente de l’éducation : consciente des capacités cognitives de l’animal, consciente de son développement, consciente de ses besoins fondamentaux, consciente de ses émotions, etc…
S’appuyant sur de multiples disciplines scientifiques comme l’éthologie, les sciences de l’apprentissage, la neurobiologie ou encore la psychologie comparée, l’éducation bienveillante et consciente du chien se veut donc loin des mythes et des préjugés éducatifs.